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Ils sont venus un peu pour voir, et ils repartent gonflés à bloc ! Les quatre sujets de Sa Majesté, coachés brillamment par l’ancienne cavalière internationale Di Lampard, ont créé la surprise cet après-midi sur la pelouse du stade François André. Non que quiconque doute du talent de Guy Williams ou Michael Whitaker.
Mais La Baule ne figurant pas parmi les étapes que les Britanniques avaient choisies comme comptant pour le classement du circuit, ils couraient finalement sans pression. Cela leur a plutôt bien réussi. N°7 sur la grille de départ, ils ont pu étudier à loisir le parcours concocté par Frédéric Cottier, un avantage que les hollandais, suivants sur la liste, ne mirent pas à profit (8eet derniers de l’étape avec une équipe B).
Crédités d’un point à l’issue de la première manche (un peu de temps dépassé pour Guy Williams et le vétéran Titus), les anglais devançaient alors une belle équipe belge, composée de Devos/Bruynseels/Verlooy/Wathelet (4 points). Derrière eux, irlandais et français se tenaient en un point (respectivement 8 et 9). Les espagnols (5es) pointant à une barre, il fallait impérativement que ces deux nations sortent à 0 pour espérer accrocher un podium. Verlooy et Wathelet fautant chacun une fois, ils ouvrirent la voie à la France. Nicolas Delmotte, réserviste au CSIO5* de Lummen (BEL), a fait honneur à sa sélection en signant le seul double sans faute de l’équipe avec le bouillonnant Number One d’Iso*Un Prince. « La particularité de ce cheval, c’est que l’on doit faire une détente un peu marginale » explique Philippe Guerdat, le sélectionneur des Bleus. « Je connais Nicolas depuis longtemps et j’ai toujours pensé qu’il faisait partie des meilleurs cavaliers français » a-t-il ajouté. Nerveux à l’échauffement, mais froid à l’effort, le fils de Baloubet du Rouet a éclaboussé de sa classe cette épreuve phare. Comme souvent depuis le début de l’ère Guerdat, les français se sont ressaisis en seconde manche. Delestre et Staut ont redressé la barre eux aussi. « J’ai mal monté ma première manche » a avoué Kevin, toujours aussi dur avec lui-même lorsqu’il s’agit de ses performances. Jérôme Hurel, lui, est parvenu à éviter la faute du tour initial, mais pas le point de temps dépassé, le point faible de Quartz Rouge. Les tricolores glanent de précieux points pour le classement général Furusiyya FEI. « Je pense que nous devrions être presque qualifiés pour la finale du circuit et être maintenus en ère ligue » a ajouté Philippe Guerdat.
Côté irlandais, le jeune prodige Bertram Allen n’a pour une fois pas sauvé son équipe. Un sans faute de sa part comme en 1ère manche leur aurait permis de terminer 2e, mais ce n’était pas le jour des vestes vertes qui finissent 3e.
Au classement général du circuit FEI Nations Cup, après deux étapes, la France passe en tête avec 160 points, devant la Belgique (150 pts) et l’Irlande (125 pts), trois pays qui avaient choisi Lummen et La Baule comme comptant pour le classement.
A La Baule, Xavier Boudon
